3 novembre 2008
De l'autre côté du rêve.
J'ai le coeur froid, les ailes rompues. Je les ai fracassées, puis liées ensemble. Sans vouloir comprendre, sans vouloir entendre. Je me griffe les joues pour connaître cette vérité. Pour savoir si je rêve ou s'il me faut avancer. Pour raturer l'illusion de peur de trébucher. Par crainte du néant et du vide qui ment.
Je crache l'acide de nos émois, le sang de nos effusions corporelles. Et souille ma mémoire, rongée de souvenirs trop lourds. Humides et désabusés.
Je tiens son coeur entre mes mains et porte mon amour à bout de bras, à force de pourquoi.
Puis je disparais, portée par l'abnégation d'une trop vive démence.
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